Le microcrédit

Le microcrédit, un système de prêt aidant les plus démunis à financer leur activité, a été mis en place par Muhammad Yunus au Bangladesh, avant de s’exporter un peu partout dans le monde comme un outil de développement et de lutte contre l’exclusion. En France, l’Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) utilise ce système pour aider les demandeurs d’emploi à créer leur entreprise.


Présentation

Le microcrédit consiste à accorder des prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent pas accéder à un prêt bancaire classique.
Ce système s’est d’abord développé dans les pays en voie de développement, où il permis de financer des microprojets, avant de s’exporter dans d’autres pays comme la France.
Muhammad Yunus, l’homme qui a mis en place ce système et l’a appliqué à grande échelle, a été récompensé par le prix Nobel de la paix 2006.

Naissance du microcrédit

Le système du microcrédit a été développé par Muhammad Yunus depuis une trentaine d’années.
Cette idée lui est venue alors qu’il donnait des cours d'économie à l’université de Chittagong au Bangladesh.
Lors d'une séance de Travaux pratiques, ses étudiants interrogent les fabricants de tabourets en Bambou des plus proches Villages et découvrent qu’ils n’ont besoin que d’un faible montant pour développer leur activité mais que toutes les banques refusent de leur accorder un prêt.
Yunus prête alors la somme de sa propre poche à ces artisans qui réussissent à le rembourser intégralement, intérêts compris.

Développement du microcrédit

Muhammad Yunus a poursuivi l’expérience du microcrédit en lançant en 1976 un programme d’envergure baptisé Grameen, afin de proposer des prêts aux habitants les plus pauvres du Bangladesh.
Ce programme devient une banque à part entière en 1983 : la Grameen Bank.
Elle compte aujourd’hui 6 millions de clients, dont une majorité de femmes, et a accordé 5,7 milliards de dollars de prêts, en récupérant près de 99 % des sommes avancées.

La microfinance

Le microcrédit s'inscrit désormais dans un ensemble d’outils financiers (épargne, micro-assurance et autres produits) appelé la microfinance.
Ce concept, considéré par l'Organisation des Nations unies comme un outil majeur du développement, s’est largement exporté et compte plus de 110 millions de clients dans le monde.
En France, ce système de prêts solidaires a été transposé par l’économiste Maria Nowak, qui a fondé l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) en 1989.

L’action de l’Adie

L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) a pour but de financer grâce au microcrédit les projets de création d’entreprise des exclus du système bancaire.
Cette association, qui compte plus de 130 agences dans toute la France, délivre chaque année près de 7000 prêts à des chômeurs, Rmistes ou salariés précaires souhaitant être les créateurs de leur propre emploi.
Les sommes prêtées sont généralement inférieures à 3000 € sur une durée de 18 à 24 mois.
Le taux d’intérêt est équivalent à celui des banques mais n’a qu’un faible impact, vu la faible durée du prêt et son montant modeste.
Le futur entrepreneur doit présenter une personne se portant caution pour 50 % du montant.
A ce jour, l’Adie a aidé à la création de plus de 37.000 entreprises, ce qui a permis de créer plus de 44.000 emplois.

Date de création : 2007-06-15
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1 Avis note 5

La microfinance est le meilleur levier pour la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement.

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