Education : 5 idées pour améliorer l'école

Après son best-seller "Pour une enfance heureuse", la pédiatre Catherine Gueguen vient de publier "Heureux d'apprendre à l'école", un nouveau livre consacré à l'éducation positive. En s'appuyant sur les dernières avancées des neurosciences, elle propose des pistes pour une scolarité plus épanouie. Nous avons retenu 5 idées validées par la science pour améliorer l'école.


1- Des enseignants bienveillants

L'une des premières pistes pour améliorer l'école est de développer la bienveillance et l'empathie du côté des enseignants.
Pour y parvenir, ces derniers devraient être formés à la communication non-violente ou CNV.
Cette méthode permet notamment de dépasser ses automatismes de pensée et de devenir conscient de ses paroles.
Elle évite ainsi de s'exprimer avec ironie ou de faire aux élèves des remarques humiliantes.
Au contraire, la communication non-violente améliore la relation élève-professeur, ce qui crée un cercle vertueux.
Une plus grande compréhension favorise un meilleur comportement chez les élèves et de meilleures chances de réussite.

2- Des devoirs à petites doses

La science a prouvé que les devoirs n'ont pas d'impact sur la réussite des élèves à l'école primaire !
Pour parvenir à cette conclusion, le chercheur néo-zélandais John Hattie a synthétisé plus de 50.000 études.
Selon lui, les devoirs apportent un plus dans le secondaire, mais ils ne doivent pas dépasser une heure par jour.
Et le chercheur de préciser : "Quand un élève ne comprend pas, il n'a pas besoin de plus mais de différent"

3- Plus de punitions ni d'exclusions

Beaucoup de parents et d'enseignants considèrent qu'il n'y a pas de "bonne éducation" sans contrainte.
Néanmoins, selon la pédiatre Catherine Gueguen, si l'on apprend à l'enfant que les rapports humains sont des rapports de force, très vite il agira de même...
Il serait donc inutile de donner des lignes à copier ou de coller les adolescents le samedi matin.
Le pire serait de l'exclure de la classe ou de l'école car ce type de sanction équivaut à un rejet social.
Or, il a été démontré que le rejet social est ressenti aussi intensément qu'une douleur physique.
Naomi Einsenberg, professeur de psychologie à l'Université de Los Angeles, a découvert que notre cortex cingulaire antérieur enregistre les rejets sociaux dans la même aire du cerveau que la souffrance physique.

4- Des encouragements plutôt que des compliments

Même si une éducation positive encourage la bienveillance du côté des enseignants, elle ne recommande pas à ces derniers de complimenter leurs élèves à tout bout de champ.
Selon Catherine Gueguen, les Compliments peuvent rendre anxieux en mettant la pression sur les bons élèves.
Un excès de confiance peut amener les élèves à devenir arrogants ou passifs, s'ils pensent ne plus avoir d'efforts à fournir...
Plutôt que des compliments, l'éducation positive recommande les encouragements : souligner les efforts fournis est un bon moyen de faire progresser les enfants, quel que soit leur niveau.
Les élèves doivent intégrer l'idée que les échecs et les erreurs sont normaux, mais qu'il ne faut pas se décourager pour autant.
Les encouragements, même un simple "Continue !", permettent de stimuler leur motivation et leur créativité.

5- Une autoévaluation plutôt que des notes

Dans la même logique, l'éducation positive déconseille de mettre des notes.
Elle considère que si un élève n'a pas compris, il est plus efficace de l'aider que de lui mettre une mauvaise note.
Non seulement la mauvaise note est dévalorisante et donc blessante, mais les notes en général entretiennent les rivalités en classe ou même les conflits en famille.
De même que les punitions, les mauvaises notes s'inscrivent dans un rapport de force.
Ce type d'évaluation met de la pression sur les élèves et ne peut que favoriser leur stress ...
Or, il a été prouvé que l'hormone du stress ou cortisol, quand elle est sécrétée en trop grande quantité, altère les capacités de mémorisation et d'apprentissage.
A l'inverse, les méthodes d'éducation bienveillantes préfèrent l'autoévaluation, un système qui a fait ses preuves.
Toujours selon le chercheur néo-zélandais John Hattie, la réussite de l'élève est directement liée à la perception de ses propres capacités.
Mais pour cela, une note n'est pas indispensable ! Le plus important est le feedback, c'est-à-dire le retour du professeur.
L'élève doit prendre conscience de ses lacunes car, pour reprendre les mots de John Hattie : "Quand on sait ce que l'on ne sait pas, on peut apprendre."
Pour en savoir plus sur les conclusions de ce chercheur néo-zélandais, nous vous invitons à consulter le site web ci-dessous.

Date de création : 2018-01-25
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