Le Carbone 14 : présentation et méthode de datation

Le Carbone 14, élément radioactif présent en très faible quantité dans la nature, est un outil majeur de la recherche scientifique et archéologique. Il est en effet à la base d’une méthode de datation qui a révolutionné l’étude des sites préhistoriques.


Qu'est-ce que le Carbone 14 ?

Le Carbone 14 noté 14C est un isotope radioactif du carbone aussi appelé "radiocarbone".
Sa période radioactive (ou demi-vie) est égale à environ 5730 ans.
Cet élément aurait donc disparu depuis longtemps de notre planète s’il n’était produit en permanence dans l'atmosphère, les océans et la biosphère.
Cet isotope du carbone a été découvert presque par hasard par le physicien américain F.N.F. Kurie, en 1934.
En 1946, Willard Franck Libby émit l’hypothèse d'une production continue de cet isotope dans la nature et jeta les bases théoriques et pratiques de son utilisation pour des datations archéologiques. Cette découverte lui valut l'attribution du prix Nobel de Chimie en 1960.
H.L. De Vries inventa un procédé très sensible de mesure de la radioactivité 14C des échantillons, ce qui étendit les possibilités de cette nouvelle méthode de datation.

Principe de la datation au Carbone 14

Au cours de sa vie, tout organisme vivant assimile du carbone et notamment une certaine proportion de Carbone 14.
Après sa mort, la quantité de radiocarbone qu'il contient et sa radioactivité décroissent au fil du temps selon une courbe exponentielle.
La méthode de datation au 14C repose ainsi sur la présence de radiocarbone en infime proportion dans les échantillons de matière organique.
L’échantillon est daté en mesurant l'activité radiologique du carbone 14 qu’il contient ou le rapport 14C/C total avec un spectromètre de masse.
Cette méthode permet de connaître l'âge absolu de l’échantillon, c’est-à-dire le temps écoulé depuis sa mort.

Applications de cette méthode

La datation au Carbone 14 permet de déterminer des âges absolus allant de quelques centaines d'années jusqu'à 45.000 ans avant Jésus-Christ sur des échantillons organiques comme des charbons, des débris végétaux, des ossements ou des coquilles de mollusques.
Cette méthode a apporté un progrès important en Archéologie et en paléoanthropologie en permettant de dater beaucoup plus précisément qu'avant les vestiges préhistoriques.
La datation d’échantillons a parfois permis de confirmer ou non un autre indice historique ou préhistorique.
C'est en 1950 qu’une des premières datations a été effectuée sur des charbons de bois retrouvés sur le sol de la Grotte de Lascaux ; depuis, cette méthode a été utilisée sur d’autres sites tels que la Grotte cosquer dans les Calanques de Cassis ou la Grotte chauvet de Vallon-Pont-d'Arc.

Date de création : 2008-06-09
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