Le virus devrait perdre en intensité dans les prochaines semaines
Le professeur Alain Fischer qui préside le Conseil d'orientation pour la stratégie vaccinale en France a déclaré dans l'Express le 15 janvier 2022 : "une période de calme devrait s'ouvrir devant nous".
Si certains experts se montrent confiants et optimistes sur l'évolution de l'épidémie de Covid 19 en France, c'est parce que le variant omicron se révèle moins dangereux que le précédent variant delta.
Toujours selon Alain Fischer : "il pourra toujours y avoir de nouveaux variants, mais on peut espérer qu'ils seront moins agressifs."
La 5e vague a amorcé sa décrue
De plus, grâce aux efforts de millions de Français pour être complètement vaccinés, la 5e vague de Covid-19 commence à décroître en France.
C'est en tout cas la bonne nouvelle annoncée par l'épidémiologiste Arnaud Fontanet sur France Inter aujourd'hui même.
Cette épidémiologiste à l'Institut Pasteur, membre du Conseil scientifique et professeur au CNAM était l'invité du grand entretien de France Inter aujourd'hui 17 janvier 2022.
Il a alors déclaré : "le scénario du pire s'éloigne, la décrue a commencé, le pic des infections au Covid-19 a été passé ces jours-ci, au moins en Ile-de-France."
On peut espérer la fin de la 5e vague pour le mois de mars
Selon les projections des experts, on peut espérer la fin de la 5e vague épidémique en France pour le mois de mars.
"En mars, nous devrions arriver à un très bon contrôle de la vague actuelle", a indiqué Alain Fischer.
D'autres spécialistes confirment cette prédiction optimiste, en se basant sur le modèle britannique. En effet, au Royaume-Uni, la vague épidémique causée par le variant omicron a été suivie par une décrue rapide.
On peut donc s'attendre à une décrue assez rapide en France aussi, même si une forte couverture vaccinale et une réduction de nos contacts sociaux restent pour le moment indispensables pour maîtriser la circulation du virus.
La 5e vague est peut-être la dernière
Le ministre de la Santé Olivier Véran a voulu commencer l'année 2022 sur un message d'espoir.
Le 2 janvier, dans les pages du JDD, le ministre a estimé que la 5e vague que nous connaissons actuellement en France sera "peut-être la dernière".
Cette estimation se fonde sans doute sur le modèle du Danemark, pays où l'épidémiologiste en chef Tyra Grove Krause, s'est montrée particulièrement optimiste. Elle a en effet annoncé "la fin de la pandémie dans 2 mois".
Le variant omicron étant plus contagieux mais moins virulent, les personnes contaminées par omicron ont entre 50 et 70 % moins de risque de développer une forme grave que les patients touchés par le variant delta. Leur durée d'hospitalisation est moins longue et les patients ont besoin de moins d'oxygène.
De plus, ce virus plus contagieux a permis de renforcer l'immunité collective. Les personnes vaccinées ou infectées par omicron ont développé une réponse immunitaire forte, qui est semble-t-il efficace, même contre d'autres mutations du virus.
Cette immunité nouvellement acquise grâce au vaccin ou au variant omicron pourrait marquer le début de la fin de la pandémie.
"La fin de la pandémie est un scénario très probable, mais ce n'est pas une certitude", a précisé l'épidémiologiste Yves Buisson, président de la cellule Covid à l'Académie nationale de médecine.
Le Covid-19 devrait devenir un virus saisonnier
Même si nous n'avons pas encore de certitudes sur l'avenir de l'épidémie et l'évolution du virus, la principale hypothèse défendue par les spécialistes est que le Covid-19 va devenir un virus saisonnier, à l'image de la grippe ou de la gastro-entérite.
À force d'y être exposée chaque hiver, la population va développer une forme d'immunité.
Comme pour la grippe, certaines personnes se retrouveront à l'hôpital, mais à bien moindre échelle. Les autres n'auront que les symptômes classiques d'un virus saisonnier.
Selon Arnaud Fontanet, dans les années qui viennent, à mesure que nous développerons notre immunité, "on ne verra plus de formes graves dans des quantités telles qu'elles nous obligent à prendre des mesures pour protéger les hôpitaux."
Même si, dans les semaines à venir, la plus grande prudence reste de mise, il y a donc des raisons d'espérer voir bientôt le bout du tunnel.