Santé : 7 faits insolites sur le bâillement

Nous bâillons en moyenne 250.000 fois au cours de notre vie. Bien que bâiller soit un acte banal et quotidien, peu de recherches scientifiques lui ont été consacrées et l'origine de ce phénomène n'est pas complètement élucidée. Nous vous proposons de découvrir 7 faits insolites sur le bâillement.


1- Il est irrépressible

Le bâillement ne se limite pas une simple ouverture de la bouche, mais constitue un mouvement d'étirement musculaire.
Selon le Dr Olivier Walusinski, spécialiste de la question : "Ce phénomène physiologique se décline invariablement en trois phases: d'abord une inspiration ample, suivie d'un point d'orgue avec un bref arrêt du flux ventilatoire, puis une expiration passive associée une fois sur dix à des étirements musculaires généralisés".
Non seulement le fait de bâiller comporte toujours ces trois phases, mais il ne peut être réprimé complètement.
Sa survenue est involontaire. Mais une fois enclenché, ce réflexe ne peut plus être arrêté.
Il peut seulement être modulé par la volonté (par exemple en minimisant l'ouverture de la bouche et l'expiration par souci de discrétion).

2- Les causes de ce phénomène sont multiples

La fonction du bâillement n'est pas, à ce jour, complètement élucidée par la science.
Les scientifiques ont pu constater que les bâillements sont plus fréquents dans certaines circonstances, notamment :
=> au réveil ou à l'approche du sommeil
=> quand on a faim ou, au contraire, quand on a trop mangé
=> quand on s'ennuie
=> quand on est stressé et que l'on veut apaiser ce stress
Le Dr Olivier Walusinski explique d'ailleurs que sa fonction principale serait de contrebalancer un stress et de stimuler la vigilance quand notre corps en a besoin (mais sans améliorer l'oxygénation cérébrale, comme cela fut répété pendant des siècles).
Contrairement à une idée reçue, le bâillement n'accompagne pas le sommeil mais lutte contre...

3- Bâiller est un plaisir

Les trois phases du bâillement décrites plus haut sont suivies d'une sensation de bien-être et de détente.
Ainsi, bâiller de bon coeur provoque une sensation de plaisir, en particulier quand ce réflexe est associé à un étirement musculaire généralisé des muscles respiratoires, du visage et du cou.
Cette sensation de bien-être serait liée à une perception globale de notre corps suivie d'une sensation de relâchement.

4- Le bâillement n'est pas toujours contagieux

Selon un célèbre dicton, "un bon bâilleur en fait bâiller sept". Il est fréquent que le bâillement soit communicatif et l'on dit d'ailleurs, dans le langage courant, qu'il est contagieux.
Ce terme est bien sûr inexact puisque bâiller n'est pas une maladie infectieuse...
Quand un individu bâille après un autre, les scientifiques préfèrent parler d'imitation comportementale et d'empathie émotionnelle.
Selon la science, ce comportement mimétique serait principalement dû aux neurones miroirs. Mais il n'est pas automatique.
La "contagion" opère seulement si la seconde personne est attentive à ce qui se passe autour d'elle. Si son attention est accaparée par une autre tâche, elle ne se mettra pas à bâiller.

5- Il peut être un signe de maladie

Autre fait méconnu : le bâillement peut être le signe de différentes maladies.
Une femme hospitalisée à la Pitié-Salpêtrière du temps du professeur Charcot bâillait huit fois par minute, soit 480 fois par heure ! Le célèbre médecin avait diagnostiqué une hystérie, à tort.
On sait aujourd'hui que des bâillements excessifs peuvent indiquer :
=> une dette de sommeil
=> une Apnée du sommeil
=> une hypoglycémie
=> une migraine
=> un AVC
=> une hypertension intracrânienne
=> et même parfois une tumeur au cerveau
L'explication la plus fréquente reste toutefois la prise de certains médicaments en particulier les antidépresseurs qui augmentent l'action de la sérotonine.

6- Les foetus bâillent dans le ventre maternel

On peut aujourd'hui observer grâce à une échographie 3D des bâillements chez les fœtus.
L'étude du bâillement fœtal permet même d'évaluer le bon développement pulmonaire du fœtus et son bien-être.
La science a également démontré un lien étroit entre bâillement et succion : ces deux réflexes apparaissent à la même période dans le développement du foetus et font intervenir les mêmes structures neuroanatomiques.
Succion et bâillements sont d'ailleurs les deux seules activités motrices cordonnées présentes dès la vie intra-utérine et après la naissance.
Un fœtus de 23 semaines bâille déjà et, après sa naissance, un bébé bâille très souvent. La fréquence des bâillements commence à diminuer quand la durée du sommeil décroît, après un an.

7- Les animaux bâillent aussi, mais pas tous !

Chez les animaux, seuls les vertébrés sont capables de bâiller : les chiens, les chats mais aussi les reptiles et les perroquets.
Les carnivores bâillent plus que les herbivores et la girafe serait le seul mammifère vertébré terrestre à ne pas bâiller.
Cette absence totale de bâillements s'expliquerait par l'absence de rythme biologique chez la girafe qui dort de manière très sporadique, avec un sommeil de moins de deux heures par nuit.
Chez certains animaux comme les singes macaques et les hippopotames, le bâillement serait un comportement social de dominant : le fait d'exposer de puissantes canines permettrait d'impressionner les concurrents potentiels et d'affirmer son statut social.

Date de création : 2019-03-07
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