Tara Oceans : une expédition sur tous les océans du monde

Depuis son lancement le 5 septembre 2009, l’expédition Tara Oceans sillonne les mers du globe afin d’étudier la faune microscopique. Nous vous proposons de découvrir cette aventure scientifique qui se poursuivra jusqu’en novembre 2012.

Présentation de Tara Oceans

Après avoir mené une expédition en Arctique de septembre 2006 à janvier 2008, la goélette Tara a repris la mer, le 5 septembre 2009, pour l’expédition Tara Oceans.
Cette expédition de 3 ans a pour but d’étudier la vie marine à l'échelle planétaire.Ce projet mobilise une équipe internationale d’océanographes, de biologistes et de spécialistes du climat, ainsi que des journalistes et des artistes.
Pour étudier les océans, le voilier d’exploration Tara embarque des technologies nouvelles et des instruments inédits. Cette expédition, qui doit effectuer 60 escales autour du monde, collabore avec une cinquantaine d’organisations et de laboratoires de 15 pays.

Les missions de Tara Oceans

L'expédition Tara Oceans va tenter d’apporter des réponses aux questions climatiques et d’approfondir notre connaissance de la biodiversité marine. Plus précisément, la goélette Tara et son équipage explorent les océans afin d’étudier le plancton et de comprendre son impact sur le climat de la planète.
Le plancton constitue en effet 98% de la biomasse de la mer et joue un rôle primordial dans la régulation du climat. Il absorbe le CO2 et produit 50% de l'oxygène que nous respirons. Il constitue ainsi le premier puits de carbone sur Terre.
Enfin, cette vie microscopique extrêmement riche pourrait fournir de nouveaux principes actifs pour la médecine.

Un premier bilan très positif

Après 9 mois d’expédition, Tara Oceans a d’ores et déjà permis d’observer dans leur milieu naturel une incroyable diversité d’organismes planctoniques.
56 stations d’échantillonnages ont été réalisées en Atlantique, en Méditerranée, dans la Mer Rouge, la Mer d’Arabie et l'Océan Indien.
L’équipage a par exemple étudié un tourbillon marin (ou "gyre") au sud de Chypre et prélevé des échantillons grâce à des gliders, des robots sous-marins téléguidés capables de plonger jusqu’à 1000 m de profondeur.
L’expédition a aussi fait escale à Djibouti pour analyser les coraux de la Mer Rouge. Ce récif corallien très peu étudié jusqu’alors par les scientifiques permettra de mesurer l’impact de la pollution et du changement climatique sur le corail …
Les échantillons prélevés font l’objet d’études au centre scientifique de Monaco, au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-mer et à l’université de Miami.