La digitale pourpre, qui se reconnaît à ses magnifiques inflorescences aux vives couleurs, pousse naturellement en lisière des forêts. Parfois cultivée comme plante ornementale dans les jardins, cette fleur spectaculaire est également très toxique.
Présentation de la digitale pourpre
La digitale pourpre, aussi appelée grande digitale ou Digitalis purpurea, est une plante bisannuelle de la famille des Scrofulariacées.
Son nom dérive du latin digitus ("doigt") car la fleur des digitales s'adapte facilement à l'extrémité d'un doigt humain.
Cette plante est d’ailleurs connue sous d'autres noms en rapport ou non avec les doigts : "Dé de Bergère", "Gant de Bergère", "Gant de Notre-Dame", "Doigtier", "Gantelée", "Gantière", "Gantillier", "gobe-mouche" ou encore "queue de loup".
A noter : il existe 20 espèces de plantes herbacées du genre Digitalis, toutes appelées digitales.
Description de la digitale pourpre
La digitale pourpre est une plante de 30 cm à 2 mètres de hauteur. Sa tige, duveteuse, est creuse mais solide. Elle porte des feuilles dentées dont la face inférieure est ridée. Les feuilles forment à la base une large rosette, qui disparaît au profit de feuilles disposées alternativement sur la tige.
Elle fleurit de juin à septembre. Ces grandes fleurs en forme de corolles se tournent vers la lumière. Elles sont regroupées en grappes qui pendent le long de la tige. Elles peuvent être pourpre clair, parfois blanches et tachées de pourpre foncé à l'intérieur de la corolle.
A noter : cette plante, rustique et robuste, est commune dans toute la France, sauf dans les régions méditerranéennes ; elle pousse dans les clairières, les lisières et au bord des chemins, jusqu'à 1000 m d'altitude dans les Alpes et 1800 m dans les Pyrénées.
La digitale pourpre pousse au soleil ou à mi-ombre et préfère les sols frais et plutôt acides.
Toxicité de la digitale pourpre
La digitale pourpre est une très belle plante mais est aussi très toxique.
Elle contient de la digitaline, un poison violent, dans toutes ses parties. Cette substance agit sur le cœur et peut être létale en cas d’absorption.
A noter : c'est le médecin et botaniste britannique William Withering (1741-1799) qui a découvert la digitaline contenue dans les feuilles de digitales en 1785.
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