Losar : le nouvel an tibétain

Les traditions du Tibet sont souvent méconnues des Occidentaux. Parmi ces traditions, le nouvel an tibétain ou Losar est la fête la plus importante de l’année. Nous vous proposons de découvrir le symbolisme et les rituels qui lui sont attachés.


Losar dans le calendrier tibétain

Au Tibet, le Nouvel an ou Losar est la fête la plus importante de l’année.
Le calendrier tibétain se compose en douze mois lunaires de 29 ou 30 jours. Le Losar est célébré le premier jour du premier mois lunaire.
A noter : la première année du calendrier tibétain correspond à l’an 127 ap. J.-C. du calendrier grégorien : cela correspond à la date à laquelle le roi tibétain Nyatri Tsenpo accéda au trône.
Le calendrier tibétain a également subi de lointaines influences chinoises. On y retrouve ainsi l’association d’un animal et d’un élément pour dénommer chaque année.
Les 12 "animaux" ou "signes" (lièvre, dragon, serpent, cheval, mouton, singe, coq, chien, cochon, souris, bœuf et tigre) sont combinés avec 5 "éléments" (bois, feu, terre, fer et eau) pour former un cycle de 60 ans.

Des rituels de purification

Le Losar est la fête célébrée avec le plus de ferveur par tous les Tibétains. C’est le moment où l’on se débarrasse symboliquement de tout ce qui a été négatif au cours de l’année passée et où l’on s’apprête à entrer dans la joie dans une nouvelle année.
Les cérémonies de passage au Nouvel an sont avant tout familiales et s’étalent sur plusieurs jours. Les rituels commencent dès le 29e jour du douzième mois.
On nettoie la maison de fond en comble, pour éliminer tout ce qui est considéré comme impur, puis on partage le Gouthouk ou "soupe du vingt-neuvième jour". Cette soupe, garnie de boulettes de farine de blé, de viande et de radis, est porteuse de présages, symbolisés par quelques ingrédients inattendus : fil de laine pour la douceur, petit caillou blanc pour un esprit positif, ou morceau de charbon pour les pensées négatives à rejeter...
A la fin du repas, on se purifie symboliquement le corps en le frottant avec des boules de tsampa (orge grillée). Chargées d’éléments négatifs, elles seront déposées au-dehors en compagnie d’une effigie en tsampa représentant le mal.

Des vœux et des festivités

Les festivités de Losar se poursuivent pendant plusieurs jours.
Le matin du jour de l’an, chacun revêt des vêtements neufs et présente ses vœux aux membres de sa famille. On lance des poignées de tsampa en signe de dévotion. Les autels de chaque foyer sont garnis d’offrandes de toutes sortes : beignets, chang (bière d’orge), thé, sel… La journée se passe en famille, entre prières, jeux et repas de fête.
Le lendemain, il est temps de sortir pour rendre visite aux proches, aux Voisins et aux amis, et échanger les vœux. Le troisième jour, on hisse sur le toit de chaque maison et des lieux de culte de nouveaux drapeaux de prière et les anciens sont brûlés. On procède enfin à un rituel de fumigation en brûlant du genévrier pour demander la protection des dieux.
A noter : le nouvel an tibétain est fêté partout où il y a des Tibétains, au Tibet ou en exil, et en particulier à Dharamsala où se trouve le Dalaï lama.

2011 : l'année du Lièvre de Fer

Cette année, le Losar est célébré le 5 mars 2011.
L'année 2011 correspond dans le calendrier tibétain à l'année 2138. Elle est placée sous le signe du Lièvre de Fer.

Date de création : 2011-03-03
Auteur :

Plus d'informations :
Plus d'information

0 Avis

Pas encore d'avis.

Déposer un avis

CGU - Gralon - Confidentialité
Accéder au site complet
© Gralon 2011-2024