Désinfecter une plaie : guide pratique

Lors de sports et activités de plein air comme la randonnée, l'accrobranche ou même le barbecue, il est fréquent de se blesser en été. Le désinfectant et les pansements font partie des indispensables à ne pas oublier dans sa trousse à pharmacie pendant les vacances. Voici un petit guide pratique pour bien désinfecter une plaie.


Par quoi commencer ?

Qu'il s'agisse d'un bobo au genou ou d'une coupure à la main, toute plaie doit d'abord être lavée avec beaucoup d'eau et du savon afin d'éliminer les impuretés.
Il faut ensuite bien rincer (car le savon peut interférer avec l'antiseptique) et sécher sans frotter.
Si la blessure saigne beaucoup, il faut comprimer la zone avec une compresse stérile pendant 5 à 10 minutes avant de désinfecter la plaie.
A noter : si vous en avez, imprégnez la compresse avec de l'eau oxygénée à 10 volumes car elle a une action coagulante et contribue à stopper le saignement. Elle est donc bien utile en cas de saignement, même si elle picote à l'application.

Quels sont les bons gestes ?

Une plaie mal nettoyée cicatrise mal et risque de s'infecter, d'où l'importance de ne pas négliger cette étape en cas de blessure.
Pour désinfecter une plaie :
1- imprégnez une compresse stérile de solution antiseptique
2- passez la compresse du centre vers l'extérieur de la plaie
3- si besoin, repassez de la solution en utilisant une autre compresse propre
4- recouvrez la plaie d'un pansement pour éviter qu'elle se salisse et que vos efforts ne soient réduits à néant.

Quel produit utiliser ?

Il existe différents types d'antiseptiques, plus ou moins efficaces pour désinfecter une plaie.
Dans tous les cas, ces produits ne doivent pas être associés entre eux, au risque de devenir inactifs.
Même s'ils sont souvent utilisés, mieux vaut éviter :
=> les solutions rouges à base d'éosine ou le Merchurochrome car leur pouvoir antiseptique est faible ; de plus, la coloration de la peau dissimule l'évolution de la plaie et empêche de contrôler la cicatrisation de la blessure.
=> l'alcool à 70° car il est douloureux et peu efficace. Sur la peau écorchée, l'alcool pique et irrite davantage les tissus blessés, ce qui pourrait compromettre la cicatrisation.
Le meilleur désinfectant est une solution à base de chlorhexidine aqueuse, comme la Biseptine (disponible en flacon, en unidoses ou en spray) ou bien un produit à base d'hexamidine comme l'Hexomedine.
Autre grand classique, le Dakin a pour avantage de s'appliquer aussi bien sur la peau que sur les muqueuses (sauf celle de l'oeil). Il ne pique pas à l'application et on peut y faire tremper son doigt en cas de panaris. Bien que la solution soit rosée, elle ne colore pas la peau, contrairement à l'éosine. En revanche, laissez-la sécher après application avant de remettre un vêtement car elle peut décolorer le tissu comme le fait l'eau de Javel.
En revanche, l'alcool à 70° d'action rapide et très volatil peut être utile pour désinfecter la peau saine et la pince à épiler avant de retirer une écharde ou une épine.
A noter : si vous n'avez pas de désinfectant, vous pouvez recourir à des astuces natuelles comme l'application de quelques gouttes de jus de citron sur une coupure (ça pique mais ça désinfecte !) ou l'utilisation de miel ; appliqué en fine couche sur une plaie lavée et bien séchée, le miel empêche la plaie de s'infecter et favorise la cicatrisation (il faut bien sûr le recouvrir d'un pansement car ça colle).

Quelle forme choisir ?

Le désinfectant en spray a ses avantages car il permet :
=> de bien cibler la zone à désinfecter
=> de se dispenser de compresse, ce qui évite une irritation supplémentaire.
Avec un flacon ou une unidose, on peu aussi verser directement l'antiseptique sur la plaie, quitte à en gaspiller un peu...
Mais, sur certaines zones comme le visage, l'utilisation d'une compresse est indispensable pour ne pas risquer de faire couler le produit dans les yeux ou les oreilles.
Si vous devez voyager en avion, notez que les unidoses, les compresses et les lingettes imprégnées de désinfectant sont autorisées en cabine, ce qui n'est pas le cas des flacons.
Si vous optez pour une unidose, jetez-la après utilisation même si vous n'avez pas fini la dosette.
De même, si vous utilisez une lingette imprégnée de désinfectant, il faut la passer une seule fois sur la plaie et la jeter après usage. Prenez-en une deuxième si nécessaire, mais ne repassez pas la même.
Une fois entamé, le paquet de lingettes se conserve 2 à 3 semaines à condition de bien le refermer après chaque utilisation et de le conserver à l'abri de la chaleur.

Quand consulter ?

Une plaie peut nécessiter une consultation :
=> si le saignement est abondant et ne cesse pas malgré la compression
=> si la blessure est profonde et semble nécessiter d'être recousue

Date de création : 2016-08-04
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